LE SUCCÈS DE LA PREMIÈRE PHASE DU PROJET ‘’YELLITAARÉ’’ MAGNIFIÉ

Le projet d’amélioration de la réponse des communautés les plus vulnérables aux crises nutritionnelles et alimentaires a connu des résultats ‘’très satisfaisants’’, selon ses différentes parties prenantes. Lancé en 2016 dans deux régions du nord du Sénégal, ce projet dénommé aussi ‘’Yellitaaré’’ a ‘’permis de jeter les bases de la résilience des populations’’, a indiqué vendredi le secrétaire général adjoint du gouvernement, Alyoune Badara Diop. ‘’Les résultats très satisfaisants partagés ce matin doivent nous encourager et nous renforcer dans l’idée qu’ensemble le gouvernement, ses partenaires et communautés, nous pouvons relever de grands défis’’, a-t-il dit. Il présidait l’atelier de clôture de la première phase du projet ‘’Yellitaaré’’. Faisant d’une pierre deux coups, il a procédé au lancement de la deuxième phase de ce projet exécuté dans les départements de Podor, Matam, Kanel et Ranérou. Pour Irène Mingasson, ambassadrice de la délégation de l’Union européenne au Sénégal, ‘’la success story’’ de Yellitaaré, est un travail d’équipe, une concertation continue entre le gouvernement sénégalais, les collectivités territoriales, l’UE et les partenaires, depuis la conception du projet. ‘’C’est un grand succès à travers les multiples réalisations. Et les résultats sont là, concrets, quantifiables, visibles et surtout directement perçus par les populations de la région’’, a-t-elle indiqué. ‘’Ce projet nous montre non seulement que nous devons mais aussi que nous pouvons aider efficacement le Sénégal à construire l’émergence en refusant l’exclusion, en faisant monter tout le monde à bord et en redonnant à l’ensemble de la population, en particulier aux jeunes, un espoir et une chance de réussir au pays’’, a ajouté Mme Mingasson. L’Ambassadrice du royaume d’Epagne au Sénégal, Olga Cabarga, assuré pour sa part que son pays a décidé de poursuivre son action dans le cadre de la deuxième phase du projet Yellitaaré, lancée ce vendredi. ‘’Nous espérons que nous allons continuer ce travail avec l’Union européenne et le gouvernement du Sénégal’’, a-t-elle lancé. Selon un document remis à la presse, le projet a été financé par le Fonds fudiciaire de l’Union européenne pour un montant de plus de 5 milliards de francs CFA. Ce financement a été consenti avec la collaboration de l’Agence espagnole de coopération internationale au développement (AECID) pour 656 millions de francs CFA, soit un total de près de 6 milliards de francs CFA. Le projet mis en œuvre par le Conseil national de développement de la nutrition (CNDS), a aidé plus de 230.000 bénéficiaires à avoir accès aux aliments. Les éléments les plus significatifs sont notamment la construction de quatre unités pastorales qui seront des pôles de développement économique dans la zone (Ranérou, Kanel et Podor), 50 classes d’alphabétisation centrées sur la nutrition, 1500 petits ruminants mis à la disposition de 475 ménages vulnérables, 50 jardins d’arrière-cour, 104 hectares agricoles aménagés, 170 km de pare-feu et quatre unités de transformation de riz. Le projet a aussi accompagné les populations, notamment les femmes dans la promotion des bonnes pratiques pour la prévention de la malnutrition. Il a également permis de construire 500 latrines et 10 mini-forages et de dépister plus de 48.000 enfants. L’organisation de 4000 causeries sur les pratiques familiales essentielles et la formation de 60 relais communautaires sur les techniques de prise de poids/taille et sur les activités d’éveil sont aussi à mettre à son actif. En termes de gouvernance, les atouts les plus significatifs concernent l’élaboration de 25 plans de développement communal sensibles à la nutrition, ainsi que celle de 20 plans de résilience. Neuf communes ont été par ailleurs appuyées pour l’élaboration de budgets participatifs sensibles à la nutrition.
Xamalma avec APS.